Jean-François de Nantes (1)

 

C'est Jean-François de Nantes

Oué ! oué ! oué !

Gabier de la Fringante

Oh ! mes boués !

Jean-François !

 

Débarque en fin d'campagne

Fier comm'un roi d'Espagne

 

En vrac dedans sa bourse

Il a vingt mois de course

 

Une montre une chaîne,

Valant une baleine !

 

Branl'-bas chez son hôtesse,

Bitte et bosse et largesse

 

La plus belle servante,

L'emmèn'dans sa soupente

 

Et Jean-François qui bande,

Les couilles frémissantes

 

Met la fille en carène

Lui plant'un mât d'misaine

 

Il vid'une bouteille

Il reband'à merveille

 

La grand'Ursule il baise,

Puis il encul'Thérèse

 

Son foutre qui déferle

Etouffe les femelles

 

Son hôtesse se fâche,

Mais il l'envergu'en vache

 

Montr'et chaîne s'envole,

Mais il prend la vérole

 

A l'hôpital de Nantes,

Jean-François se lamente

 

Et les draps de sa couche,

Déchire avec sa bouche

 

Son vît fendu en quatre !

Pleure dans un emplâtre

 

On lui ouvr', on lui fouille,

La plus bell'de ses couilles

 

Il ferait de la peine,

Mêm'à son capitaine

 

Pauvr'Jean-François de Nantes !

Plus jamais ne rebande