La ballade du mutant

Paroles : Philippe Bidaine

Air : Malheur à celui qui blesse un enfant (Enrico Macias)

 

Il est né un soir près d'un'central'nucléaire

D'un père alcoolique et d'un'mère éthéromane

Il avait trois jambes, de longs bras tous verts

Son grand nez tout jaun'luisait comme un'banane

 

Qu'il soit vert ou bleu depuis sa naissance

Il a les yeux roug's, il est plein d'excroissances

Qu'il soit asthmatique, goîtreux ou rampant

Malheur à celui qui blesse un mutant

 

Dans l'institution où l'on plaça le p'tit chauve

Il faisait bien rire avec sa douzain'de doigts

Il faut reconnaître qu'une main tout'mauve

Ca n'est pas courant sur la têt'd'un p'tit gars

 

Il y avait des jours où c'était dur pour l'pauvr'gosse

Quand avec un'sonde il fallait l'alimenter

Car je n'vous l'ai pas dit, mais en plus d'sa bosse

Le pauvre chéri était paralysé

 

Et quand il eut l'âge enfin d'aller vers les filles

Qu'il voulut sortir sa queue en form'd'tir'-bouchon

Sa petit'peau flasque était molle et sans vie

Et sa couille unique avait l'air d'un ballon