Il est minuit,
La femme du roulier
S'en va de porte en porte,
De taverne en taverne,
* Pour chercher son mari
* Tireli,
* Avec une lanterne.
(* bis)
"Madam'l'hôtesse,
Où donc est mon mari ?"
"Ton mari est ici,
Il est dans la soupente,
* Il y prend ses ébats,
* Tirela,
* Avec notre servante."
(* bis)
"Cochon d'mari,
Pilier de cabaret,
Ainsi tu fais la noce,
Ainsi tu fais ripaille,
* Pendant que tes enfants,
* Tirelan,
* Sont couchés sur la paille."
(* bis)
"Et toi la belle,
Aux yeux de merlan frit,
Tu m'as pris mon mari
Je vais te prendr'mesure
* D'un'bonn'culott'de peau,
* Tirelo,
* Qui ne craint pas l'usure."
(* bis)
"Tais-toi, ma femme
Tais-toi, tu m'fais chi-er
Dans la bonn'société
Est-ce ainsi qu'on s'comporte ?
* J'te fous mon pied dans l'cul
* Tirelu,
* Si tu n'prends pas la porte."
(* bis)
"Pauvres enfants,
Mes chers petits enfants,
Plaignez votre destin
Vous n'avez plus de père ;
* Je l'ai trouve couché
* Tirelé,
* Avec une autre mère."
(* bis)
"Il a raison,
S'écrièr'nt les enfants,
D'aller tirer son coup
Avec la cell'qu'il aime,
* Et quand nous serons grands,
* Tirelan,
* Nous ferons tous de même."
(* bis)
"Méchants enfants,
Sacrés cochons d'enfants",
S'écrie la mèr'furieuse
Et pleine de colère
* "Vous serez tous cocus
* Tirelu,
* Comm'le fut votre père."
(* bis)