Milord fut amené devant la Commission.
LE PRÉSIDENT. – Accusé, qui êtes-vous.
– Do you speak english ?
– Songez que vos tergiversations peuvent vous perdre.
– I do not speak durty giberish.
UN MEMBRE. – La commission verrait avec plaisir que M. le Président passât à une autre question.
LE PRÉSIDENT. – La Commission ne doit pas oublier que les pouvoirs du président l’autorisent à diriger la procédure comme il l’entend, et qu’il pourrait voir avec déplaisir l’intention d’imposer la moindre entrave à l’indépendance de ses fonctions. (Chuchotements dans la Commission. Tous protestent intérieurement contre le despotisme du président, tandis qu’extérieurement ils prennent une prise de tabac.) À l’accusé : Quels étaient vos projets ?
– You are a stupid man.
– Que signifie le rendez-vous dont il est question à la pièce saisie sous le n° 6 ?
– You are a donkey, a stupid fellow, a dancing master.
LE PRÉSIDENT. – Accusé ! puisque vous persévérez dans ce système de ruse, nous allons passer à un autre.
MILORD à la Cour (après avoir donné huit coups de pied dans le derrière de l’huissier qui veut le reconduire) :
– Tell me, what have I done ? say, fools ! Why am I your prisoner ? Finish quickly this farce, or I shall inform my government of your detestable proceedings against an English man. Tell me, what have I done, or my wife Clara ? Tell me, I say, fools, asses, donkeys, dancing masters, absurd men ! Milord s’échauffait, et, en disant ces derniers mots, il se campait comme un accusé qui boxerait volontiers ses juges ; en sorte que le Président fit un signe, et huit gendarmes l’emmenèrent sans accident.