De cette manière la requête voguait sur le bol de punch, fortement compromise. Néanmoins le roi s’étant levé pour prendre l’air dans ses jardins, ordonna que l’on mît ces papiers de côté. La requête fut donc séchée au feu, et portée dans son cabinet. Le roi l’y vit en rentrant ; mais comme le punch lui avait légèrement dérangé l’estomac, il alla se mettre au lit, d’où il fut dans le cas de se lever par trois fois, tant il avait de malaise. Le lendemain, la requête était encore dans la chambre, mais plus sur le bureau. Vers le milieu du jour, elle n’était plus ni dans le bureau, ni dans la chambre ; et Paul Farcy, dans le temps fermier des boues, m’a raconté qu’un jour, faisant travailler aux canaux du palais qui manquaient de pente, un ouvrier trouva trois morceaux de papier, qui, juxtaposés, formaient une feuille que je crois être la dite requête, me fondant principalement sur ceci, que le roi n’avait pas été bien cette nuit-là.