17 – Le jeune homme et le vieillard

 

De grâce, apprenez-moi comment l’on fait fortune,

Demandait à son père un jeune ambitieux.

Il est, dit le vieillard, un chemin glorieux,

C’est de se rendre utile à la cause commune,

De prodiguer ses jours, ses veilles, ses talents,

Au service de la patrie.

– Oh ! Trop pénible est cette vie,

Je veux des moyens moins brillants.

– Il en est de plus sûrs, l’intrigue… – elle est trop vile,

Sans vice et sans travail je voudrais m’enrichir.

– Eh bien ! Sois un simple imbécile,

J’en ai vu beaucoup réussir.